Le dernier Marc Lévy
Un sentiment plus fort que la peur, éditions Robert Laffont – Versilio
Je confesse volontiers que je ne suis pas fan de Marc Lévy. Si l'on en croit une interview du magazine Elle qui remonte déjà à un certain temps, ce dernier ne se prend pas pour un écrivain. Dans cette même interview, il déclare : “Moi, j’ai juste envie de raconter des histoires – en essayant de respecter la langue française – et de permettre aux gens de s’évader de leur réalité.“ Toute critique lui reprochant de ne pas être ce qu'il n'a pas l'ambition d'être se trouve par avance désamorcée !
Ne pouvant pour des raisons professionnelles ignorer totalement ce qui se passe sur le marché du livre français, j'ai donc il y a quelques jours entamé la lecture du dernier opus signé Lévy. Résultat, je l'ai dévoré. C'est un polar bien ficelé qui tient en haleine de la première à la dernière page. L'histoire ? Susie Baker veut à tout prix innocenter sa grand-mère accusée dans les années 60 de haute trahison. Sa quête de la vérité la conduira à en compagnie du journaliste Andrew Stilman à prendre les risques les plus inconsidérés. Les services secrets américains s'en mêlent… Mais à la fin, tout est bien qui finit bien. Les événements qui servent de trame au récit ne sont pas totalement inventés, ce qui lui confère sa cohésion. C'est aussi captivant que du Dan Brown – comparaison d'autant moins saugrenue que l'action se déroule aux Etats-Unis – mais en nettement moins sanguinaire. Un bon bouquin pour frissonner tout en se relaxant les méninges !